Après deux heures de marche au départ du col du Portalet, beauté saisissante de l’Ibón d’Anayet. L’eau est couleur thé, la pierre verte, l’herbe lumineuse. Quatre cent mètres plus haut la montagne-triangle du même nom. Le pic est accessible, ce qui paraît invraisemblable lorsque l’on fixe la masse, mais l’ascension se fait par une sente creusée à même le roc (il y a deux ans, pris de vertige, j’ai renoncé). A la tombée de la nuit, nous installons le van près de la frontière française, entre deux monolithes qui doivent nous protéger du vent. Toute la nuit, la tempête nous drosse.