Primo Levi

“Nous n’avons jamais vu où ils finis­sent, mais nous sen­tons la présence maligne des bar­belés qui nous tien­nent séparés du monde. Et sur les échafaudages, sur les trains en manœu­vre, sur les routes, dans les tranchées, dans les bureaux, des hommes et des hommes, des esclaves et des maîtres, et les maîtres eux-mêmes esclaves; la peur gou­verne les uns, la haine les autres; tout autre sen­ti­ment a dis­paru. Cha­cun est à cha­cun un enne­mi ou un rival.” Si c’est un homme, p. 59.