Ne rien faire. Demeurer assis. Remplir son verre. Se rasseoir. Fixer l’écran, écouter de la musique répétitive, fixer le mur de pierre, s’étendre et se rasseoir. Se représenter cet avantage : le téléphone est coupé, personne n’envoie de mail, personne ne frappe à la porte. Se représenter un calendrier vierge. Il flotte devant les yeux. Je repère des cases, des dates, des semaines, des mois, je coche ici, je souligne là. Apparaissent les projets d’écriture, un essai, un autre essai, une fiction (toute réelle), travaux à commencer dès la fin de l’été, à poursuivre pendant l’automne, jusqu’à l’hiver, et déjà je me vois de retour où je suis en cet instant, assis devant l’écran, assis face au mur, loin de toute personne, loin de tout, content.