Monfils m’envoie de réjouissantes images de la rave à laquelle il participait durant la nuit. Corps en fête, désordre, chaleur, énergie. Faire et être en dépit des circonstances ou contre les circonstances, pas de meilleure preuve de jeunesse, pas de plaisir plus nécessaire. Dans Les vagabonds du rail, recueils de souvenirs de Jack London sur sa période “hobo”, il avait alors dix-huit ans, il écrit: “De temps à autre, dans les journaux, magazines et annuaires biographiques, je lis des articles où l’on m’apprend, en termes choisis, que si je me suis mêlé aux vagabonds, c’est afin d’étudier la sociologie. Excellente attention de la part de mes biographes, mais la vérité est toute autre: c’est que la vie qui débordait en moi, l’amour de l’aventure qui coulait dans mes veines, ne me laissaient aucun répit.”