Soudain confronté à un comble de l’inutilité, expérience pour moi sans antécédent, je circule à grands pas entre cuisine, salon et jardin, lis ceci, range cela, hésite, regarde devant, regarde derrière, hésite encore, allume un feu, cherche ce que je peux faire pour que le temps s’écoule, songeant à dormir pour précipiter son passage, dormant et me réveillant et marchant encore, toujours à grands pas, peu énervé, seulement las, avec en tête le calendrier et l’attente de choses qui ayant à se produire n’apporteront, me semble-t-il, pas grand changement dans cet ennui nouveau, dans ce comble d’inutilité pour moi sans antécédent.