Discussion avec un ancien moine du monastère de San Juan. L’étrange est la présence constante dans le récit de son chemin de spiritualité des préoccupations banales. Celles qu’il faut vaincre et qu’il ne sut — de son propre aveu — pas vaincre. Non pas tant les obsessions très catholiques de la chair, mais la participation au monde au sens de l’activité plus large — amicale, fraternelle, relationnelle — quoique souvent moins agissante, en quelque sorte la sympathie sociale. Or, quand j’y songe, je me dis que c’est d’abord là ce dont on fait son deuil lorsque l’on se tourne vers une communauté d’entente sur laquelle on mise pour s’exhausser. Si j’avais à me tourner vers une communauté qui tend au sacre comportemental d’une idée, ce serait au motif que j’en ai assez des tristes combinaisons qui font société par défaut.