Horizon

Seul comme jamais. L’habi­tude fait l’homme. La société s’éloigne puis la planète. En cil­lant l’on aperçoit quelques mains se ten­dre qu’emporte la dis­tance. Place au silence peu­plé d’oiseaux, place aux matières ver­ti­cales. Etablir un par­cours. De l’aube à la nuit, à petit rythme, dans le plaisir des opéra­tions choisies, cuisin­er, courir ou rouler, lire, annot­er, boire, som­meiller et dormir. Au loin (tout est loin­tain), les nou­velles se révulsent sur l’hori­zon telles des nuées. Afin de pour­voi, je bâtis des forter­ess­es tran­quilles; ici dans l’Es­pagne déserte plus aisées à édi­fi­er que dans les pays de sat­u­ra­tion et d’a­mon­celle­ment, il suf­fit de pren­dre pour sou­venir et point d’an­cre un hameau aban­don­né au moyen-âge que je con­nais d’ailleurs visuelle­ment (il y en a des cen­taines) et de l’élever en imag­i­na­tion. Promesse qui obscurcit le désastre.