Littérature 5

Je doute arriv­er jamais à cette grande qual­ité d’écri­t­ure. Ce n’est pas fausse mod­estie, j’ai fait et je fais des pro­grès, mais le compte est loin d’être bon. Ces jours, je recopie pénible­ment (le man­u­scrit est dif­fi­cile à relire) La table: les mots sont mal placés, les adjec­tifs impro­pres, les phras­es alam­biquées. A ma décharge, il s’ag­it d’un pre­mier jet écrit au fil de la plume quand les livres pub­liés sont passés par des dizaines de relec­tures et plusieurs relecteurs, mais juste­ment: à force de me cor­riger et d’être cor­rigé, je m’at­tendais à une écri­t­ure spon­tanée de meilleure fac­ture. Ajou­tons que je ne suis pas doué pour la fic­tion. Plus c’est abstrait, plus je développe une langue claire; et inversément.