Ce dans quoi nous vivons, le village étant construit sur un fond, entre des parois de pierre artificiellement plantées de pins (je le sais par le paysan, les soldats franquistes ont ensemencé). Parti du seuil de ma Maison des Neiges — ainsi baptisée par les fondateurs, ce que confirme la plaque de faïence apposée sur le mur de façade — j’ai franchi trois fois de suite le col, montée et descente, en une heure et quarante neuf minutes. Les voisins qui me croisent sur la route en voiture : “tu fais quoi?”. Entre deux expirations, je ris et salue. Passé huit heures, de retour devant la source principale du village, j’ai accumulé 1230 mètres de montée.