“Rien à sauver”, disent les pessimistes, les dégoûtés — dégoût plus que pessimisme qui est aussi le mien. Ils ont tort: “sauver les meubles”. Certes, la formule est facile. Mais ce monde est ancien et s’il construit des meubles, donc des intérieurs vivables, c’est qu’il a la capacité de condenser dans la matière des symboles étudiés. Ceci ne se brade pas. Ceci bradé, il ne restera rien. Or, nous ne serons pas morts. Nous serons encore là. Nous, les vivants. Même machinisés, nous serons toujours là. Alors tout sera a reconquérir. Mais sans outils, ou plutôt aves les outils des oppresseurs qui ces jours vilipendent et détruisent l’héritage travaillé.