Après onze heures de voiture, retour dans la maison. J’allume le bois, réinstalle les meubles (Octavio, Dani et Jésus dirigeaient des chantiers), distribue le Gruyère, les cornichons, le chocolat et le kirsch paysan dans les armoires. Fait mon deuil des cactus qui ont faibli, récompense les autres — celui de Malaga pointe à plus d’un mètre. Au coucher du soleil, la maison ronfle comme une petite usine. Elle est au milieu du monde et à l’écart de tout. Cette parenthèse dans l’action politique après un premier mois de militantisme est nécessaire.