Cassé de la glace pendant deux heures sur le pavé de notre rue afin que le forestier puise livrer deux tonnes de bûches. Par téléphone, il annonce que son réservoir de diesel est glacé, qu’il renonce. Je descends aux abords de la ville. Sur l’aire de parking de l’hypermarché — un Carrefour — une vingtaine de voitures. Réflexe: “tiens, je ne suis pas seul!”. De fait, nous sommes cinq dans les coursives. Car les voitures sont celles des employés. A dix-sept heurs, appel du forestier: il a démarré le camion. Une demi-heure plus tard, il balance le bois sur la chaussée. Toute la rue s’assemble, nous livrons les maisons. Je jette le sapin de Noël dans la rivière, décroche une stalactite de la grange de Montsé, la dresse sur mon rebord de fenêtre. La nuit dernière, problème de cœur: il accélère, il ralentit, mes tempes battent. Je ne suis pas médecin, n’y comprends rien. Inquiet, je demande à Gala (par messages) ce qu’il faut en penser, précisant que j’ai des coquards sous les yeux. Réponse: “tu as toujours eu”. Pas faux. Demain matin, nous organisons un gymnase dans la salle municipale. Peinture et répartition des espaces. Le jeune qui s’occupe de cette tâche me confie : “personne n ‘y viendra, à part toi…”