Agrabuey

Tout le jour avec le maire qui bâtit sur le toit une nou­velle chem­inée-champignon afin d’é­vac­uer le feu du poêle que je pose chez Luv. Sim­ple comme je suis, je trou­ve un poêle sur cat­a­logue à trois cent euros, appelle le maire, l’in­ter­roge. Fais­able? Au sous-sol? “Oui, bien sûr. Quant tu veux! “. Voici qua­tre jours qu’il tra­vaille sur le tubage, l’iso­la­tion, les pier­res de gar­ni­ture. Il est sur le toit. Je lui passe des casseroles d’eau bouil­lante pour étein­dre la neige, place sur le pavé Soljénit­syne et Axionov afin d’asseoir l’échelle géante qu’il grav­it. Et patiente des heures, écoutant Métal box de PIL, Dono­van et Risk. Quand il annonce enfin que ce sera tout pour aujour­d’hui, je récure, enfourne trois bûch­es, mets à cuire la recette du soir, un poulet au gin­gem­bre et reprend l’écri­t­ure de mon livre d’an­tic­i­pa­tion (j’en suis au début de la révolte, guidant mon per­son­nage Ver­non à tra­vers Ba’al).