Neige. Quarante huit heures bientôt. Du fond de ma chambre, je vérifie par la fenêtre: les flocons dansent sous le réverbère municipal. A l’étage le feu brûle. Des cent-deux litres de bière Skol, il ne reste ce soir qu’une bouteille. Comme dit le paysan: “on ne va pas tout de même pas descendre ces jours! Tant qu’il y aura à manger…”. Encore avancé La Table. Proche de la fin. Paco a quitté sa forêt de bouleaux, il boîte jusqu’à Consuegra, la ville aux six moulins (je la connais pour y avoir séjourné seul, avec Gala, puis avec Monfrère), il cache le livre que lui a confié le rebouteux Ermés. Ensuite, cuisine. Une fabada. Lard, chorizo et morcilla des Asturies. Sur des pois. Dans l’après-midi, tandis que la neige tombe, obture les lucarnes, efface les rares sons qui circulent dans Agrabuey, sieste sur le canapé. Enfin, avant d’étudier la géométrie des cadres de vélo Gravel à laquelle, force est de l’avouer, je ne comprends pour le moment pas grand-chose, entraînement au fit-ball en écoutant Ka:ast, groupe techno aux titres demi-qualité, je veux dire par là excellents en regard des productions que l’on pioche au hasard sur internet, les clips hélas médiocres (horizon du rêve, l’Amérique de Netflix).