“Pourquoi les gens ne font-ils pas ce qu’on leur dit de faire?”. La question est partout. Et d’abord, retravaillée par les journalistes qui traduisent en bons féaux les propos des potentats du moment, dans les médias. Or, la question est: “pourquoi les gens font-ils ce qu’on leur dit?”. Sans remonter à Locke et Hobbes, donc au fondement moral du consentement politique — simple effet de constat donc — force est d’admettre que la majorité des injonctions, afin de souligner que je ne pointe pas seulement les mesures d’urgence prises à la faveur de la crise mais encore les lois, séparent à un tel degré l’individu de lui-même, neutralisent si bien son vœu, qu’il faut être aujourd’hui masochiste pour juger que faire selon le dire aide à se sortir du marasme.