Avent

Suis allé couper un sapin sur la pente. Cette année, avec pru­dence. La folie règne, et l’ab­surde, un scan­dale. La semaine dernière, un ami paysan qui coupait un buis­son a été arrêté par les gardes civiles. Ce matin, à peine bu le litre de café, j’ai pris la hache de Cuen­ca. L’opéra­tion se voulait mod­este. Noël passé, je me suis emparé d’un arbre de 3,5 mètres. Un tel arbre ne se trans­porte pas à mains nues. Cette fois, j’ai repéré un nain. L’ai mis à terre, l’ai caché. Au soleil tombant, je sui revenu le pren­dre. Puis je l’ai décoré et agré­men­té de bou­gies et de guir­lan­des, de boules et de bas rouges, de bas aux fig­ures de Pères Noëls dans lesquels j’ai glis­sé de grosse bou­gies pour don­ner la forme. Le sapin se dresse entre le bûch­er et le poêle. A son pied, j’ai déposé des cadeaux pour le enfants. J’au­rai tout loisir de les regarder puisque le soir venu, ils ne vien­dront pas.