Réparations

Il y a vingt-huit jours, je présen­tai mon vélo Vil­liger Cabon­ga à ce marc­hand instal­lé à l’en­trée de Rije­ka avec une prière: véri­fi­er qu’il tienne encore mille kilo­mètres, puisque je roulais plein sud. J’ai noté ici ma sur­prise lorsque le jeune vendeur a fait remar­qué “votre vélo est vieux”. Depuis, le Vil­liger est repar­ti par voie de poste en Suisse, je l’ai rem­bar­qué dans la Dodge et tout à l’heure, à Ros­inj, soit dans la même région de Croat­ie, je l’ai déposé chez une autre marc­hand de vélo, lequel, dépité, fait: “mais votre vélo à vingt ans!”. Ce qui est drôle, c’est que dans la rue, pas un vélo que je vois cir­culer ne vaut une roue du mien; qu’il y a dix ans encore, ces gens n’avaient jamais enten­du par­ler d’un VTT; qu’ils mon­trent en vit­rine quelques mon­tures dignes des con­tre-la-mon­tre du Tour de France, mais il est à pari­er qu’ils les ren­ver­ront au fab­ri­cant après Noël. Seule­ment voilà, l’Oc­ci­dent leur a ven­du cette idée du “nou­veau”.