Description

Après le plaisir quo­ti­di­en ressen­ti à côtoy­er les Croates, retour dans la poubelle occi­den­tale. Bus du meilleur con­fort. Une mer­veille de tech­nolo­gie. La dis­tance à par­courir est impor­tante, le prix mod­ique. Je m’en félicite, mais souhait­erais féliciter la com­pag­nie (par voie de sondage, occa­sion m’en sera don­née à l’ar­rivée). Le chauf­feur, un excel­lent Serbe, trace. Il par­court onze heures d’af­filée ce que les périphéries de nos pays post­mod­ernes en ruines, sys­tèmes de ponts et d’échangeurs, de hangars et de tun­nels, de nour­ri­t­ure dis­tribuée sur autoroute (Auto­grill), de meubles ven­dus en kit (Ikea), de som­meil indus­triel tar­ifé (Merkur) cachent au naïf et dit de l’ori­en­ta­tion de l’in­térêt — la mise au rebut du savoir-vivre. Par­don, encore de la lit­téra­ture: l’au­tode­struc­tion de la vie. Aux alen­tours des gares de Bres­cia, Padoue, Milan, des Noirs et des Pak­istanais, des Maro­cains et des Roms, pop­u­la­tion inter­lope, crasseuse, par­a­sitaire, groupe de zom­bies divaguant dans le labyrinthe. Les imbé­ciles (les lâch­es?) me dis­ent: ” tu exagères!”.