Passé l’Oberalp en matinée. Moins impressionnant que la Furka. Sur la descente, lessive dans l’eau tranquille du Rhin, avant qu’il devienne fleuve. Puis une route à flanc de montagne, sur la rive haute, creusée dans la roche blanche. Je dépasse les 100 kilomètres quand un rugissement de moteur m’avertit. Le temps de m’appuyer contre la paroi surgit un motard fou. Il me frôle. Chassé par une BMW série trois. La poursuite n’est pas amicale. Le danger considérable. Les bruits résonnent dans la vallée. Je pense à la gamine que je viens de croiser, elle montait à petite allure. Plus mauvaise expérience liée à la vitesse que j’ai connue. Le soir, je dors en forêt au-dessus de Bonaduz. Au réveil, je vois le panneau contre lequel j’ai appuyé mon vélo: “camping interdit”.