Manifestation 3

Egarés dans Zurich. Com­ment faire aus­si faux? La fatigue? Le peu de moti­va­tion? La pluie? A l’heure dite, nous par­venons toute­fois à retrou­ver les man­i­fes­tants sur le bord du Lac où doit être organ­isé un pique-nique avant la tenue de la man­i­fes­ta­tion prin­ci­pale con­tre les mesures gou­verne­men­tales liées à l’épidémie, dans l’après-midi, sur Hel­ve­ti­aplatz. Douze cars de police, soit deux cent élé­ments casqués, bot­tés et flingués atten­dent. Qui ordonne à la petite cinquan­taine de per­son­nes présente de se dis­pers­er, de porter le masque, de se taire. Au porte-voix. Des médi­a­teurs nom­més “Forces de dia­logue” vien­nent dia­logue. Ils dis­ent: “met­tez le masque, taisez-vous, dégager, on com­prend, mais nos cama­rades ne vont pas tarder à inter­venir”. Ce qu’ils font: par groupe de trois, ils appréhen­dent au hasard et ver­balisent. A dix-sept heures, sur le lieu de con­cen­tra­tion, dans le Kreis 4, milles per­son­nes gardées par les mêmes élé­ments bardés, bot­tés, armés. Quelle Suisse? Celle de Davos.