Surréalismes

Drôle de propen­sion des sur­réal­istes — propen­sion con­tra­dic­toire, ten­ta­tion de remet­tre de l’or­dre après avoir invo­qué le désor­dre — à théoris­er. Approche absente des dadas de la pre­mière heure, Kurt Schwit­ters, Hugo Ball ou Tris­tan Tzara (plus tard rat­trapé par le sur­réal­isme) que l’on doit j’imag­ine à la pres­sion mor­bide qu’ex­erce la guerre pro­gram­mée par les bour­geoisies d’Eu­rope sur ces esprits lib­er­taires. S’il exis­tait encore à grande échelle des vide-gre­niers, marchés aux puces, “ras­tros”, débal­lages, “garage-sale”, bro­cantes, je con­stituerais une col­lec­tion de dessins d’en­fants, con­va­in­cu que cet imag­i­naire prim­i­tif, loué tant par les dada que par les sur­réal­istes avant que d’être insti­tu­tion­nal­isé par Dubuf­fet et l’art brut offre un fond pré­cieux à la cri­tique de l’his­toire des formes, donc des formes des société.