Soir

Périple à la course à pied à tra­vers la val­lée d’Arnes sur un chemin semé de cail­loux que domi­nent de vertes pentes peu­plées d’oiseaux. Le pas­sage d’un vivant est si rare que les chiens logés der­rière les clô­tures pour la défense de je ne sais quel tracteur, cochon­ner­ie ou meule de foin, devi­en­nent dingues, se héris­sent, aboient comme des putois. Quoiqu’il y ait peu de soleil, la chaleur est pesante et je vais à petit rythme, plus occupé à retraduire men­tale­ment, pour en dégager la forme pos­si­ble, les pages que je viens d’écrire, à la main, sur un cahi­er vio­let de grande taille, six heures de suite, pour OM.