Gala sort sur la montange chaussée d’escarpins de cuisine. J’ai mes chaussures de marche à tige montante lorsque nous empruntons le chemin du hameau de Hagne. Un couple de randonneurs surgit. Pour me renseigner sur le lieu-dit, je m’avance. Où se trouve le chalet que nous voulons visiter? Ils ne savent pas, ils s’inquiètent pour Gala. Avec ces escarpins? Sur ce chemin? En une phrase et trois sourires, Gala obtient de leur emprunter des chaussures de marche. Elle annonce sa taille, prend rendez-vous, dit au revoir. Après quoi, elle suit sur deux cent mètres et retourne à la voiture (il reste trois kilomètres de laie forestière jusqu’au chalet). Le soir, de retour dans notre station, Gala obient sa paire de chaussures auprès des randonneurs. Le lendemain, elle fait: “Zut! Rita!”. Qui est-ce? “La dame que j’ai rencontrée l’autre jour, lors de ma promenade!”. Et? Celle-ci est allée chercher à Lausanne des chaussures pour Gala. En milieu d’après-midi, je demande: à quelle heure vois-tu cette Rita?. “Quatre heures…”. Mais enfin, je m’écrie, il est quatre heures sept et il pleut des cordes! Tu ne m’as pas dit qu’elle t’attendait dans la forêt ? “Les chaussures! Rita! Vite, vite, vite! Je me maquille et j’y vais!”. Fin de journée, voici Gala à la tête de deux paires de chaussures. Lundi , comme nous allons une fois de plus en reconnaissance, je vois qu’elle porte des bottines de cuir qui lui appartiennent.