Monde des Non‑A

Fin du pre­mier épisode de la lib­erté con­stru­ite par volon­té com­mune (1945–1990). Les vam­pires sont mon­tés sur le podi­um. Ils nous attaque­nt au moment du som­meil, c’est à dire tout le temps, puisque que nous sommes, unités dégénérées, inca­pables de nous réveiller et de sen­tir nos corps. Le pom­page des éner­gies vitales, celles de l’e­sprit d’abord, a com­mencé. Par­mi les vic­times, cer­tains pensent qu’ils vont pou­voir se cacher à l’in­térieur de la société. Rien que: des pro­jec­tions indus­trielles, rien que: des désirs engram­més. La diges­tion aura rai­son des résis­tances mai­gres. S’é­vad­er, il faut s’é­vad­er. Travailler de l’ex­térieur. Par la force intel­lectuelle, par la force de l’âme, par le réarme­ment. Le sac­ri­fice est un pou­voir: les vam­pires le craig­nent. Il nous haïssent, mais par dessus tout, ils aiment leur pou­voir sur le monde. Tel est leur point faible. Tel notre sché­ma de résistance.