Poly

Ce délire idéologique, de faible ambi­tion, délire parce que idéologique, délire plus encore parce que con­fié aux algo­rithmes, délire d’une pop­u­la­tion améri­caine, affolée par le puri­tanisme, qui con­siste à éti­queter les titres de musique — sous pré­texte de pro­téger les âmes — qui amène à tax­er Explic­it la moin­dre parole rel­e­vant du droit d’ex­pres­sion, y com­pris et surtout si elle est ordurière, hos­tile, bête, la musique pop­u­laire ayant pour fonde­ment néces­saire, la bêtise, l’or­duri­er et le sans-remise, ce procédé qui nous vaut des aber­ra­tions telles que, par exem­ple, l’é­ti­quette Explic­it placée en regard de l’al­bum du Youan­de­wan, DJ mod­u­la­teur de plate­formes élec­tron­iques qui ne com­pose aucune paroles ni ne chante, mais a eu le mal­heur de nom­mer son mix Be Good To Me Poly.