Axarquie 2

Sur son fond de ciel et d’eau, la ville est superbe. Dès l’aube, un soleil rouge lisse le quai. Gris, les sables virent jaune. Je sors sur le bal­con. A grandes enjam­bées, les habitués promè­nent leurs chiens, les draps tirés jusqu’aux oreilles, Gala dort. Comme elle se maquille et se coiffe avant de se couch­er, elle est belle. Je la regarde, puis me recouche et som­nole. Autour de neuf heures, nous déje­unons en ter­rasse de l’hôtel. Der­rière le muret, les quais, la plage, les vagues et des per­ro­quets sif­flants. Sur la table munic­i­pale, un cou­ple de retraités joue au ping-pong. Cha­cun a une ving­taine de balles en poche, de sorte que la par­tie est peu inter­rompue. Arrivent les ama­teurs de « pad­dle ». Ils glis­sent les planch­es en bas des toits des voitures, les posent sur la mer, s’agenouillent, pagaient. Gala, qui mange désor­mais un pain spé­cial sans gluten achaté au super­marché, attend que le bar­man le toaste. Je bois un café, un sec­ond café, un troisième. En fin de mat­inée, entre les goss­es à trot­tinette, les familles qui pal­abrent et les vélos, je coure mes dix kilo­mètres, Le reste de la journée, nous en faisons que boire (moi surtout), manger (poulpe, cala­mars, con­ques) et faire la sieste (tard, de plus en plus tard). A par­tir de vingt-et-une heures, lorsque les habi­tants finis­sent le tra­vail, nous recom­mençons à boire et manger, avec, juste avant de regag­n­er la cham­bre d0’hôtel, la halte oblig­a­toire chez le Chi­nois pour acheter deux bouteilles de Skol verte, la seule bière qui puisse se digérer.