Epinal

Demain, je vis­ite un chalet dans les mon­tagnes suiss­es. Lieu-dit. Isole­ment. Neiges. Vastes silences. Ce que j’aime. Et puis, me dit-on, l’or monte; les retraites seront con­fisquées; la sous-divi­sion des espaces de vie va à l’in­fi­ni; chaque généra­tion rivalise d’obésité; chaque généra­tion se con­tente d’une cage plus petite. De l’ar­gent? Oui, un peu. Voyez, me dit-on alors, ces jours, comme à la veille des effon­drements, les ban­ques prê­tent à bon compte! Soit. Dans tous les cas, n’ou­blions pas : ce qui est disponible doit être dépen­sé. Finies les familles de grande hérédité. Il n’y a que l’E­tat qui hérite de l’E­tat. Les autres, pau­vres tâcherons, tra­vail­lent et suc­combent et ali­mentent la prédation.