Charles-Albert 2

Le 24 novem­bre 1929, Cin­gria écrit à son frère d’Av­i­gnon: “Cher, Je pars mar­di soir. Je suis donc encore à Vil­leneuve jusqu’à ce moment”. Il est amu­sant de penser qu’il se trou­ve dans cette même mai­son de la Char­treuse, con­stru­ite sur les ruines d’une cel­lule de moine, où j’ai habité trois mois à l’au­tomne 2002, écrivant six pièces de théâtre et deux livres. Autre coïn­ci­dence ces jours: le chalet que j’ai vis­ité avant-hier près des Moss­es, je suis passé, sinon devant, à portée, il y a vingt ans, lorsque j’écrivais les Trois diva­ga­tions sur le Mont Arto. Par­ti de Genève, je rejoignais alors Chapelle. Passé le col, j’ai dor­mi sur la ter­rasse d’un chalet fer­mé, près du lac d’Hon­grin — ce que je racon­te dans le texte. Les dates cor­re­spon­dent sans aucun doute puisqu’Ap­lo, qui venait de naître a aujour­d’hui 20 ans. D’ailleurs, je le rejoins ce soir à Coin­trin où nous devons pren­dre un vol pour la Birmanie.