Puente

Au milieu de la nuit, dans un bar dont nous avons fer­mé les portes pour boire et fumer, la poète Celia me lit ses textes, des vers sonores et dures qui chantent la terre d’Aragon, les pacages et l’eau.
-Quand écris-tu?
-Tout le temps.
Je con­nais.
Plus tard, je lui racon­te Détroit, le mois de balade dans la ville.
-Je me réc­i­tais ce que je voy­ais. Cela rend invis­i­ble.
-Tu n’en a pas besoin, me dit-elle. La grâce t’ac­com­pa­gne. Il ne pou­vait rien t’arriver.