Il y a trente ans le directeur d’une revue genevoise, un ami, sachant que j’écris de la poésie, me demande une contribution. Ma technique d’alors, immédiatement inspirée des cut-ups de Bryon Gysin donnait un recueil intitulé Poèmes carrés, assemblage de mots chevillés par une contrainte d’architecte. Au lieu de quoi je lui fournis un texte sur les logiciels de création plastique pour dire: il n’y a pas, il ne peut y avoir de logiciel de création parce que la création n’est pas l’effet d’un calcul.
-Oui, mm, me dit le directeur, tu es meilleur dans les poèmes, donne un poème!