1997

Il y a trente ans le directeur d’une revue genevoise, un ami, sachant que j’écris de la poésie, me demande une con­tri­bu­tion. Ma tech­nique d’alors, immé­di­ate­ment inspirée des cut-ups de Bry­on Gysin don­nait un recueil inti­t­ulé Poèmes car­rés, assem­blage de mots chevil­lés par une con­trainte d’ar­chi­tecte. Au lieu de quoi je lui four­nis un texte sur les logi­ciels de créa­tion plas­tique pour dire: il n’y a pas, il ne peut y avoir de logi­ciel de créa­tion parce que la créa­tion n’est pas l’ef­fet d’un cal­cul.
-Oui, mm, me dit le directeur, tu es meilleur dans les poèmes, donne un poème!