Vie (après la mort) 2

D’ac­cord, je veux bien. Energie partout, partout con­ti­nu­ité, ain­si que me l’ex­pli­quait hier P. A quoi j’ob­jec­tais après avoir dit deux fois “oui” que cela ne dis­ait rien du par­age de ce qui seul, quand bien même l’on pro­fesserait que ces inter­ro­ga­tions méta­physiques sont déclenchées par l’an­goisse naturelle du vivant, compte: le moi, la con­science, l’in­di­vid­u­al­ité. Et je me rete­nais devant la forte émo­tion de l’in­ter­locu­teur de déclar­er que dans le fond je ne tenais à la vie que par ces trois élé­ments miens et qui tout entier me délim­i­tent, et qu’une fois effacé les élé­ments de fix­a­tion per­son­nelle, je ne voy­ais pas d’in­con­vénient à retourn­er à une soupe pri­mor­diale, mais aus­si que rien alors n’im­por­tait plus, ni la con­ti­nu­ité ni l’énergie.