Durant les jours de grande chaleur de la fin juillet, une ministre parisienne parle de “publics fragiles”. Interdit, voire choqué, je gardais cela en mémoire. Aujourd’hui, je tombe sur un passage de Walter Lippman daté de 1938. L’économiste néo-libéral déclare “le public doit être mis à sa place”. Il fait allusion au peuple d’Amérique. De France ou d’Amérique, cette rhétorique marque assez l’idée que se font les politiciens des rapports de privilège qu’implique la scène sur laquelle les imbéciles les ont hissés.