L’idéalisation des sentiments d’empathie, puis leur hypostase, réalise la personne du Dieu chrétien. Le détrôner par des raisonnements de métaphysiciens avant de l’effacer par l’industrie des rapports et du confort vécu n’aura pas suffit à abolir les sentiments premiers, vertueux, fondamentalement justes parce que fondamentalement humains, de reconnaissance de l’autre. D’où il pouvait s’ensuivre la guerre générale et l’extinction de la variété vivante que nous incarnons ou la transmutation dans un matériau idéologique de ce Dieu détruit, suivi de sa mise à la charge d’un pouvoir temporel — ce que nous avons aujourd’hui, et qui promeut à coup sûr l’extinction de toute noblesse, de toute tenue des créatures, désormais rompues à un simple conflit de puissance matérielle.