Les derniers Florentins paressent sur les bancs, à l’ombre des corniches, dans les parcs. Les autres ont quitté la ville. Chaque fois que je pose la question, on me répond : je vais à la mer. Tout de même, la sensation est étrange. Hier soir, comme je revenais du club de sport, j’avais l’impression de circuler à travers un désert urbain, dans une atmosphère de dimanche. Tout à l’heure, nous irons en ville, près du Vieux Pont, boire avec des amis sur les berges de l’Arno. Y aura-t-il des touristes? Des milliers, bien sûr, en cohorte, les long des trottoirs bombés. Mais il y aura aussi des vides, une foule cadencée, l’absence des habitants italiens, partis au frais, les autres retranchés dans les Trattorias ou cachés dans les parcs.