Constaté avec amertume qu’il n’y avait, vu du train, aucun paysage entre Florence et Milan. Le plateau est chargé de constructions monolithes défendues par des rideaux de végétation spontanée. Un espace s’ouvre: ce sont des cultures raisonnées. Pendant le voyage, j’évoquais pour Gala la distance couverte à vélo, en 1991, au départ du squat des Eaux-Vives, en direction de Damas. “Je déroulais mon sac de couchage dans des granges abandonnées mais, plus d’une fois, de petits propriétaires, montés dans des Mercedes, armés de chiens, venaient me débusquer.” J’ajoutais: “Il est vrai que l’on mangeait très bien, et j’ai le souvenir d’avoir atteint un village à la fin d’une partie de chasse: on m’a offert le vin blanc et le bretzel”.