Rapport

En 1974, rue Warnéry 14, à Lau­sanne, dans le salon Pfis­ter de mes grands-par­ents, je regar­dais le con­cours Euro­vi­sion de la chan­son rem­porté cette année-là par le titre Water­loo des Sué­dois ABBA. Un moment de télévi­sion. Tour de chant emporté par un quar­tet d’hommes et de femmes qui devien­dra l’un des meilleurs groupe pop de tous les temps. Aujour­d’hui, nous avons des androg­y­nes et des déclassés pro­mus par les lab­o­ra­toires de la pro­pa­gande poli­tique. Autant d’an­i­maux de foire au des­tin sac­ri­fi­ciel. Tout bien con­sid­éré, le rap­port est juste: des Occi­den­taux nat­ifs, solides et dérisoires, gag­nants ou per­dants à l’époque. En ce début de siè­cle, une faune de zoo, encagée, bête à souhait, demi-ordure médi­a­tique à l’i­den­tité sex­uelle floutée. Peu­ple nou­veau, acteur d’une vie qui lui échappe et, dans ces atours con­struc­tion­nistes, se propage tel un virus à tra­vers les villes pour éradi­quer tout ce qui relève de l’authentique.