Simple

Il n’y a pas de lim­ite à l’e­sprit de con­tra­dic­tion, pour autant que l’on se sup­porte con­tra­dic­toire. L’art est une aide. La lit­téra­ture est un art. Elle syn­thé­tise. Si l’on veut éviter le jar­gon sci­en­tifique, elle per­met de tenir ensem­ble. L’in­di­vidu vit et tient la dis­tance grâce à l’art. Le pire est alors la sim­plic­ité. Qui s’ac­com­pa­gne — dans la mesure où ce qui est sim­ple inter­dit le jeu et donc le plaisir — d’un roman­tisme fou. Sim­plic­ité dan­gereuse. Large­ment répan­due dans le monde. Que l’on appelait prim­i­tivisme lorsque l’on pou­vait encore, nous les com­pliqués, les con­tra­dic­toires, nous les rationnels, s’ex­primer sans crain­dre la cen­sure. Aujour­d’hui désac­cordé de la tran­scen­dance, le prim­i­tivisme est sim­ple. Et dans un monde dom­iné par les com­pliqués, il est dangereux.