Visa 2

Gala à Genève. Donc par télé­phone. Elle appelle, car je ne souscris plus qu’à des per­mis de com­mu­ni­ca­tion à points conçus pour des deal­ers de drogue, lesquels ne font à ce prix rien d’ex­cep­tion­nel. Pour me dire quoi? A son habi­tude, rien de défini­tif ni de pré­cis. “je vais voir lun­di…”. “Si quelqu’un se désiste…”. Le voy­age est payé. J’ai payé. Il est plus con­fort­able d’être dans la sit­u­a­tion de Gala que dans la mienne. D’où ma réac­tion, furieuse dès que l’on me par­le de l’E­tat (ce, par tra­di­tion famil­iale, mais surtout depuis que j’ai été appréhendé et men­acé de prison à l’aéro­port de Coin­trin, en par­tance pour l’An­gleterre, pour avoir retiré mon fils de l’é­cole pen­dant une demi-journée, et rançon­né par la police) : “paraît à la pre­mière heure, demande à voir le supérieur hiérar­chique, insiste, campe, bloque, insulte. Au besoin, roule-toi par terre!” L’ap­pel fini, j’écris encore: “Si ça ne suf­fit pas, dis-moi le nom du fonc­tion­naire, je m’oc­cupe de le ter­roris­er!” Car enfin, que l’on m’ex­plique, dans ce grand zoo — sans cages — qu’est devenu Genève, il faudrait, quand on est Suisse, et je dis­tingue avec les gens ayant reçu des passe­ports suiss­es, il faudrait un mois pour avoir l’au­tori­sa­tion de s’ex­pédi­er aux Etats-Unis, que dis-je à New-York, pour cinq jours de vacances?