-Oh, connaître, c’est beaucoup dire!
-Tous les jours, et chaque fois je vous prends du tabac. Bruno, c’est mon nom. Et aujourd’hui, ça ne va pas!
-Que puis-je pour vous Monsieur Bruno?
-Bruno, pas Monsieur. Regardez ce paquet! C’est celui d’hier. Il en manque une!
-Il est ouvert.
-Evidemment! Comment je saurais qu’il en manque une si je l’ouvre pas ?
-Je l’ai vendu fermé.
-Et vous voudriez quoi? L’ouvrir avant de me le vendre? Je vous dis, on est mal. Une de moins, ça ne va pas. Je veux qu’on me le change. Tout de suite. Un autre! Vous croyez que c’est agréable vous! Six francs pour vingt-et-une tiges, pas une de moins!
-Monsieur Bruno, c’est des Flimt que vous prenez? Là, sur le côté du paquet!
-Quoi le côté?
-Regardez! Il est écrit: vingt.
-Vingt quoi?
-Cigarettes.
-Pas possible.
-Si.
-Bon, donnez ce paquet! Au moins il est fermé. Disons que je laisse passer pour cette fois!