Conscience-machine

Que la con­science soit, comme le pos­tu­lent les philosophes théorisant dans le giron du posthu­man­isme, une fonc­tion émer­gente de la matière, je veux bien et l’ad­mets d’au­tant plus volon­tiers qu’il s’ag­it sou­vent dans le camp anglo-sax­on de bat­tre en brèche les idéo­logues créa­tion­nistes. Le prob­lème survient lorsque ces mêmes philosophes infèrent de ce pos­tu­lat la future cal­cu­la­bil­ité de cette con­science qui devient dès lors une fonc­tion sup­plé­men­taire de la machine. Impu­ta­tion con­tra­dic­toire d’ailleurs, puisque d’un côté ces philosophes mis­ent sur la sin­gu­lar­ité (la machine, ou l’hy­bride homme-machine, acquiert des qual­ités qui dépassent le jeu des caus­es), de l’autre côté ils pré­ten­dent faire émerg­er la con­science en tant que qual­ité qui dépasse la com­préhen­sion d’une démarche volon­taire et sci­en­tifique­ment ordonnée.