Etrange rythme. Peut-être dû au climat. Chaud, assez chaud, agréable, mais inhabituel pour ces gens de la mer — il désordonne les comportements. Car ici la règle veut que l’on travaille peu et lentement pour vaquer aux trois occupations essentielles, aller à la rencontre des autres, manger en terrasse, regarder les matchs de football. Or, les rafales de vent, l’air humide, la fraîcheur des soirées dépossèdent les villageois de ces plaisirs. Elle les dénude, les simplifie. Ils se cherchent dans la rue, s’apostrophent et se trouvent d’accord : où est le soleil ? que cela finisse ! Ce qui retentit encore sur notre horaire. A minuit, je me couche. Gala va jusqu’au bout du film, qui ne m’intéresse ni en son début ni à la fin. Gala se couche. Quand je me lève, il est midi. Gala dort une heure de plus. A quinze heures, nous mangeons, puis je vais à l’entraînement. A vingt-deux heures, film suivant et à nouveau le lit.