Les Danois se donnent vingt ans pour démanteler les ghettos. On croirait un titre en une. C’est un titre en une. D’abord, nul n’a demandé leur avis aux Danois. Les déplacements de population ont été décidés par les gouvernants sur ordre des instances supranationales, celles-ci répondant aux intérêts de quelques minorités possédant le capital nécessaire pour peser sur les politiques nationales. Ensuite, il conviendrait de dire que les Danois ont payé via l’impôt sur le revenu pendant vingt ans le fonctionnariat qui a créer ces ghettos et va donc payer vingt ans de plus afin de les démanteler. Puis préciser que démantèlement est un mot-piège qui signifie que les composants du ghetto vont être diffusés dans la société débouchant sur l’apparition de ghettos périphériques. Enfin, il faudrait préciser que si ghetto il y a, c’est parce que les individus déplacés sont fondamentalement incapables de s’intégrer dans une société antitraditionnelle, donc en Danemark comme partout ailleurs en Europe, raison pour laquelle par inertie, unique loi qui fixe leur sort, ils finissent par s’agrouper en communauté et recrèent un mode de vie primitif, celui-là même que la presse appelle ghetto en espérant apitoyer les contributeurs fiscaux.