Etat des rues

Vio­lence, rage — sans rap­port. L’une non-dirigée, physique; l’autre infor­mée, spir­ituelle. L’une abstraite: à défaut de cible ori­entable par quelque cynique; l’autre sachant ce qu’elle veut attein­dre: détru­ire qui aupar­a­vant à cher­ché à la détru­ire, et ain­si force de jus­tice humaine. Ce que nous avons, dans nos rues, dans l’E­tat, aujour­d’hui, surtout dans l’E­tat — les rues n’é­tant que le côté cours de ces couliss­es qui per­mu­tent leurs mes­sages via une scène — c’est de la vio­lence. Bruit dis­tribué, fatigue, désori­en­ta­tion, chimie, usure men­tale. De rage aucune, pas de rage, donc nul retour rapi­de à une sit­u­a­tion humaine.