Voilà, c’est confirmé, je vis avec une chauve-souris. A en juger par l’heure de publication de cette note, on verra que je n’invente pas. Le spécimen a pris son envol il y a quelques minutes comme je m’exerçais à voir dans le noir (du sport militaire). Et il ne s’agit pas d’un animal de pochette-surprise; déployé, il mesure trente bons centimètres. Pour ce qui est de l’apprivoiser, je me riais, mais là, c’est autre chose: comment l’expulser? Le truc que j’appliquais autrefois, ouvrir des fenêtres éloignées pour créer une couloir d’air, ne fonctionne pas. Cette chauve-souris est espagnole, ou alors l’espèce à muter. Plus avant, je me demande comment elle a pu séjourner dans ma chambre à coucher depuis mercredi sans que je remarque sa présence, puis migrer d’un étage. La nuit, elle doit manger mes provisions dans la cuisine. C’est ennuyeux. A l’heure d’éteindre le salon et de pirater un film, mon hôte tourne dans la pièce.