Je prends des notes, m’intéresse au problème des tours de Hanoï, fais la vaisselle, cherche des films de Julien Duvivier, de la musique indépendante; soudain j’éprouve le besoin de m’allonger, ce que je fais sur le canapé. Une mouche m’agace. Je la tue. Une autre. Je la tue. A la troisième, suffit! Je descend dans la chambre à coucher (elle est en partie enterrée). Sur le point de rabattre les volets intérieurs, j’aperçois Sanz. Sa tête est à la hauteur de la fenêtre. Comme un renard approchant des poules, il est à l’affût. Je toque contre la vitre. Il sursaute. J’ouvre.
-Que fais-tu dans cette impasse?
-Il y a des femmes derrière ton jardin, je voulais les voir.
Nous rions. Je fais le noir, je me couche. Pas de vertiges, mais une fatigue! Dormi dix heures la nuit dernière, je me rendors. A la fin, je rêve que je rêve. Gala est dans le couloir, adossée à la paroi.
-Maman!
Elle est aussi dans mon lit.
-Maman, maman!
Un phénomène de bilocation, me dis-je. Et pour faire venir Gala du couloir dans le lit, je crie:
-Maman!
Ce qui me réveille.