En attente de l’avion dans une banlieue poussiéreuse d’Athènes, Artemide. L’appartement est installé au-dessus d’une boulangerie, la rue qui conduit à la mer n’a pas de trottoir, elle est mortelle. Nous la descendons en tremblant. Les véhicules roulent à tombeau ouvert. Plusieurs fois, je gare Luv. Le seul restaurant est fermé. Plus loin, un kiosque. Je me renseigne: “où peut-on manger?”
-Ma foi, dit la dame, c’est le grand vendredi.
Nous achetons un paquet de chips. Nous sommes assis sur le perron d’un immeuble abandonné, des chiens s’approchent. Je ramasse un essuie-glace. Dans un autre kiosque, nous prenons des pâtes et un boîte de sauce. Quand luv se couche, je veux prendre une douche. Pas d’eau chaude. Je trafique le tableau électrique et pose une bombonne d’huile d’olive à côté de notre lit me promettant de la verser dans la machine à laver si je n’ai pas d’eau le lendemain, avant de partir pour l’aéroport.