Zèbre

Il pleut. J’ai dis­posé mes casseroles. Lun­di encore, j’en par­lais au maire. C’est lui qui, lors du chantier, en creu­sant les fenêtres, à marché sur le toit. Des tuiles se seront brisées. Il me l’ac­corde, mais remar­que: “la gout­tière s’est for­mée entre deux fenêtres”. D’ac­cord. Il sait. Les pro­fes­sion­nels savent. Ce sont des pro­fes­sion­nels. Mon idée est que la couche de morti­er que les pro­prié­taires précé­dents ont tart­iné sur le toit faute d’ar­gent (l’isolant coûte) a craqué sous le poids des corps. “Non, non, me dit le maire, ça doit être les mouss­es. J’ai net­toyé des mouss­es. Or, elles rete­naient l’eau.”. Le prob­lème est qu’à l’heure du repas j’ai besoin de mes casseroles et alors mon tapis blanc IKEA, per­cuté par les eaux de ruis­selle­ment, se tache. Bien­tôt, j’au­rai une peau de zèbre.