Les jours et les heures

Fasciné de voir à quel point chaque jour, en apparence iden­tique, est dif­férent. L’i­den­tique, tient à la volon­té. A l’én­ergie. Au cen­trage. Nous appareil­lons les jours sur le mod­èle qui sem­ble répon­dre aux désirs. La dis­sem­blance — dans une approche essen­tielle, il faudrait dire l’o­rig­i­nal­ité  — tient à l’échec de notre pré­ten­tion à régir le hasard. Echec heureux en ce qu’il exprime la vie. Et suc­cès con­comi­tant, néces­saire, de la volon­té, sans quoi tout serait indéter­miné. De sorte qu’au moment où cesse la lutte pour con­train­dre le hasard à la régu­lar­ité, cesse non pas la vie, mais la vie humaine: nous sommes entre la mort, état de déter­mi­na­tion com­plet et le chaos, état de com­plète indétermination.