Jours

Tou­jours cette lumière éblouis­sante venue de la mer, elle efface le quai, les roches, le sable, se propage, envahit le ciel, il n’y a plus per­son­ne, que des timides qui arpen­tent le quai à petit pas comme s’ils allaient déranger. De l’autre côté — l’ap­parte­ment tra­verse — sur la place, le cou­ple de vieil­lards des mon­tagnes rouges grille des mar­rons entouré de deux chiens graciles qui ont le physique des girafes de Dali. Je fais des aller-retours. De mes pâtes à la salle de sport, des car­nets d’écri­t­ure au lit, au salon, aux doc­u­men­taires — ils défi­lent sur l’écran, mais demeurent invis­i­bles avant le soir tant il y a de lumière.