Dodge

A pied au garage pour aller y récupér­er ma Dodge. Au lieu du véhicule neuf que j’at­tendais, je trou­ve une guim­barde ter­reuse. A deux kilo­mètres du vil­lage, sur une route défon­cée, elle fume, casse et coule. Le vendeur m’ac­cueille dans sa famille, retarde le moment des excus­es, pré­par­er à manger, lou­voie. Quand survient le mécani­cien, le patron explique la sit­u­a­tion; j’en­tends dire à ce dernier que ma Dodge a été ven­due à un Améri­cain de pas­sage qui en don­nait le dou­ble du prix. La famille m’emmène dans les pro­fondeurs de l’ap­parte­ment et me dor­lote. Elle m’of­fre sa fille, une ado­les­cente. A l’aube, je quitte la cham­bre et cherche la voiture. N’ayant rien trou­vé au vil­lage, je tente de rebrouss­er chemin, mais la route qui mène à l’im­meu­ble où vit le garag­iste est obstruée par des blocs de pierre. “Après, c’est le ter­ri­toire des Serbes”, me prévient un pas­sant. Comme j’es­saie de pass­er, je me retrou­ve à ram­per dans un tun­nel de for­tune. A la pre­mière bifur­ca­tion, il y a deux voies. L’une fer­mée par une porte basse donne sur un puits, l’autre mène à la bar­ri­cade serbe. “Il n’y a rien plus rien à faire, me dis-je, réveille-toi !” Je répète, “je veux me réveiller”, puis j’imag­ine que je remue et en même temps je me propulse pour gag­n­er la sur­face. Me voici assis dans le lit.